Jean-Pierre FAVENNEC, secrétaire de section.
En ce début d’année, beaucoup retiennent leur souffle. La crise sévit, les entreprises souffrent et parfois licencient, les français s’inquiètent d’un chômage croissant. Mais le pire sera peut-être évité. La croissance sera vraisemblablement négative, mais cette situation s’est déjà produite en 1993. On peut espérer limiter les dégâts à condition que nos dirigeants agissent avec doigté.
Rueil en ce début d’année n’échappe pas à la crise qui frappe le monde. Si la France souffre moins de cette crise que des pays comme l’Angleterre ou l’Espagne, le chômage augmente, le pouvoir d’achat stagne et nombre de nos concitoyens sont en situation difficile.
Le plan de relance du gouvernement Fillon est insuffisant. Si l’on enlève d’ailleurs de ce plan les mesures déjà prévues, l’effort est très limité : moins de 60 € par Français alors que les plans équivalents de nos voisins sont de plusieurs centaines d’Euros. En outre ce plan se focalise sur une relance des investissements alors que ce dont les Français ont besoin c’est d’un soutien à la consommation. Le plan proposé par les socialistes prévoit un effort très supérieur de l’État avec une aide directe aux ménages ainsi qu’une baisse de la TVA. Un tel plan est indispensable pour éviter que la crise ne s’étende et n’affecte trop fortement les moins favorisés de nos concitoyens.
Cette crise sera-t-elle une occasion de « réformer le capitalisme ? ». Rien n’est moins sûr. Margaret Thatcher et Ronald Reagan ont lancé au début des années 1980 la déréglementation et des vagues de privatisation au motif que l’intervention de l’État qui était encore largement acceptée dans les années 70 aussi bien aux États-Unis qu’en Angleterre ou en France freinait la création de richesses, alourdissait les coûts et appauvrissait le consommateur/citoyen. Cette « libéralisation » est devenue sans limites, d’abord après la chute du mur de Berlin et de l’Union Soviétique, puis des tours du World Trade Center. Le roi de l’économie est l’actionnaire, il faut lui servir des taux de rentabilité sans cesse accrus : 10, 15 %, puis davantage, deviennent la règle. Le partage de la valeur ajoutée se fait de manière croissante au profit des détenteurs du capital. Les salariés perdent plus de 10 points dans la répartition des richesses.
C’est la recherche d’un accroissement sans fin des profits financiers, par les moyens les plus extravagants y compris la transformation en actifs apparemment « honorables » de prêts « pourris » dont la valeur finit par s’effondrer qui a entraîné la chute de l’économie mondiale.
La logique du capitalisme étant de maximiser les profits, il n’est pas sûr que la mise en place de règles de prudence ne soit pas contournée par l’imagination des banquiers.
La campagne menée par le PS « Mille initiatives » va dans le bon sens. C’est le début d’une réflexion sur les transformations à réaliser dans le Monde.
Un dernier mot pour vous dire à quel point je me réjouis de l’excellente ambiance et de l’excellent travail de la section.