Par Dominique Millécamps
Sous la fallacieux prétexte que les étudiants que l’école supérieure d’arts de Rueil-Malmaison, une des rares écoles publiques dans ce domaine, ne sont pas tous habitants de la ville, le maire de la ville, Patrick Ollier a annoncé le désengagement financier de la municipalité d’ici à juin 2011 pour cette école prestigieuse, l’une des 3 seules en Île-de-France, financée presque exclusivement par les deniers municipaux.
Cette menace entrainerait immanquablement la disparition d’une des rares écoles préparant les étudiants aux concours d’entrée des écoles d’art, de design et d’arts appliqués.
Pour les franciliens, il ne resterait que 2 écoles d’arts, l’une à Paris de 60 places, l’autre à Cergy, qui en dénombre 40.
A Rueil, on préfère utiliser les deniers publics pour multiplier les ronds-points ou pour installer des caméras de télésurveillance parfaitement superfétatoires compte tenu de la présence policière déjà importante.
Le cas de Rueil-Malmaison n’est pas une exception. En Avignon, ville également dirigée par une municipalité de droite, réputée pour son festival, on veut déplacer l’école d’arts dans un quartier excentré de la ville, pour laisser la place à la collection d’un galeriste parisien renommé : Yvon Lambert.
Décidément, la majorité présidentielle a un véritable problème avec la culture. L ’état se désengage de plus en plus de l’enseignement des arts plastiques, préférant sans doute des formations plus « utiles », mais que fait-il de la renommée culturelle de notre pays ?