Un « beug » prévisible ?
Mardi 26 mai 2009, 17h 45, toute circulation est bloquée en centre ville…une voiture mal garée sur un emplacement de la rue Hervet (elle dépasse de 15 cm sur la chaussée) empêche le bus (double avec soufflet) de passer, pour quelques centimètres !
Depuis la D13, par la rue Clémenceau, une dizaine de bus s’accumulent, sans compter les voitures qui se retrouvent prisonnières entre eux…
La police municipale, sans doute mobilisée par Mr Perrin, conseiller municipal qui est sur place, détourne les voitures vers l’avenue du Général De Gaulle et du Bd Foch vers la rue Maurepas…mais tous les bus sont à l’arrêt…
Un véhicule de pompiers, appelée pour une urgence à la personne, parvient à se frayer un chemin, se gare place Jean Jaurès, les pompiers terminant leur parcours à pied rue Hervet.
Un attroupement se forme autour du bus et de la voiture concernée, chacun y va de sa photo…le temps passe…comment sortir de cette situation ubuesque ?
Les passagers du bus sont avertis qu’ils peuvent se rendre à pied place Richelieu pour reprendre un autre bus, la circulation des transports en commun depuis la gare ayant été détournée par le boulevard de l’Hôpital Stell.
Au retour de leur intervention, les pompiers se préoccupent de la situation et, aidés par plusieurs volontaires civils, parviennent à pousser la voiture vers l’avant, libérant les quelques centimètres nécessaires au passage du bus…la circulation peut reprendre doucement : l’incident a duré une bonne quarantaine de minutes !
Arrivent les propriétaires du véhicule en infraction, très décontractés, ne s’excusant évidemment pas, hués par les personnes encore attroupées sur place et qui partent tranquillement avec leur contravention à 35 euros…
Chacun est choqué que le conducteur puisse s’en tirer à 35 euros pour avoir bloqué la circulation et immobilisé plusieurs centaines de personnes pendant près d’une heure. Un représentant de la mairie qui accompagne Mr Perrin et que je questionne à ce sujet me soutient que la loi ne prévoit pas autre chose…
Le délit d’entrave à la circulation n’existe pas ? Sauf, sans doute, si la mairie portait plainte à ce sujet ?
Mais déposer plainte contre le propriétaire d’une Porsche coupé cabriolet peut être dangereux (on ne sait pas à qui on a affaire ?) et un avocat démontrerait sans mal que les travaux qui viennent d’être réalisés par la mairie rue Hervet présentent un défaut flagrant de conception : ce blocage suffit à le démontrer.
Est-il normal que les chauffeurs de bus soient condamnés à devoir frôler les véhicules en stationnement au centimètre près, parce que nos édiles ont approuvé un décrochement à gauche en milieu de parcours de la rue ?
Faisant remarquer à Mr Perrin que l’arrêt de bus de la rue Maurepas présente une anomalie un peu similaire, (le bus sur son arrêt, aucun véhicule ne peut plus passer…) celui-ci m’affirme que cela est voulu : il faut éviter que les personnes qui descendent du bus et traversent la rue soient en danger…Cela part effectivement d’un bon sentiment, mais de courte vue : quid de l’ambulance ou du véhicule de secours qui se trouvera bloqué rue de la Libération dans la file de voitures et de camions le jour où le bus sera tombé en panne à cet arrêt ? Je préfère ne pas être dans l’ambulance ou attendre les pompiers chez moi ce jour là !!! Et les « deux roues » (y compris ceux de la brigade circulation) ne se gênent pas pour se faufiler sur les passages réservés aux piétons, mettant de toute façon en danger les piétons supposés protégés !
Ce même type de raisonnement nous annonçait dernièrement qu’il vaut mieux supprimer les feux de signalisation d’un croisement (Bd des Coteaux \ rue de la République) pour améliorer la sécurité, afin d’éviter que les automobilistes accélèrent pour passer « à l’orange » (Rueil info janvier 2009, p.11)…Exit le « bonhomme vert » pour garantir la traversée des enfants.
Tout cela ne semble ni très « professionnel », ni de bonne augure pour l’urbanisme futur de notre ville !
Georges Choain