Nanterre la rouge va-t-elle rejoindre ses voisines UMP, Rueil-Malmaison et Suresnes, au sein de la communauté d’agglomération du Mont Valérien ? C’est ce que proposera le maire communiste, Patrick Jarry, à la prochaine séance du conseil municipal, le 16 février. L’élu, également président de l’Etablissement public d’aménagement Seine-Arche (Epasa) qui dessine l’avenir du territoire de plus de 300 ha à l’ouest de la Grande Arche jusqu’à la Seine, avait déjà évoqué cette future adhésion en janvier.
« Cette année, la majorité municipale a décidé du principe de soumettre au conseil municipal et à la population une éventuelle association de Nanterre avec les communes avoisinantes, dans une communauté d’agglomération : l’intercommunalité peut être une occasion d’avancer nos orientations qui portent l’exigence d’un territoire plus solidaire », avait déclaré Patrick Jarry devant un parterre d’invités.
A Rueil et à Suresnes, ses homologues UMP se félicitent de la position du maire de Nanterre. « Je me réjouis que Patrick Jarry ait pris cette initiative, c’est très courageux de sa part et je l’en remercie, salue Patrick Ollier, député-maire de Rueil. Au-delà des différences de familles politiques, il a su regarder l’intérêt général. » Patrick Ollier ne manque pas de rappeler qu’il souhaite l’adhésion de Nanterre depuis de nombreuses années et qu’il avait déjà évoqué cette possibilité avec l’ancienne maire, Jacqueline Fraysse, mais que la municipalité avait voulu se donner du temps pour réfléchir. De son côté, le maire de Suresnes, précise que l’adhésion de Nanterre, prévue dès le début, répond à plusieurs logiques : géographique (les trois villes se partagent le mont Valérien) ; économique (leurs bassins d’emploi sont tournés vers La Défense) ; urbaine (elles ont les mêmes problématiques d’équilibre emploi/logement) ; de transports… « Même si Nanterre, en terme d’emplois, à une longueur d’avance sur nous », reconnaît Christian Dupuy. Si le conseil municipal de Nanterre le décide (le groupe UMP y est favorable), la ville pourrait rejoindre la communauté d’agglomération au plus tard au 1 e r janvier 2011, date de l’entrée en vigueur de la nouvelle contribution aux activités économiques (CAE) qui remplacera la taxe professionnelle. Elle sera le nerf de la guerre de cette communauté d’agglo élargie, et permettra aux trois villes de mettre en commun leurs énergies et leurs équipements au profit de la population de leur vaste territoire (213 000 habitants, 174 449 emplois).
Pour les élus UMP, ce n’est qu’une première étape vers la création d’une métropole de sept à huit communes des Hauts-de-Seine : « Nous avons intérêt à avoir des élus qui puissent constituer une force de frappe et un contrepoids aux velléités des gouvernements, quelle que soit leur couleur politique », estime Christian Dupuy.
Le Parisien