La baisse des cours du pétrôle produit inévitablement un impact dans cette industrie. Le champion Franco-américain Schlumberger, fondée par les frères Conrad et Marcel Schlumberger en 1926, s’apprète à supprimer près de 20.000 postes soit 15% environs de son effectif total. Le goupe américain Halliburton qui rachète son concurent Baker Hughes supprime, pour commencer 7,000 postes. Le groupe Shell a annoncé la suppression de 6500 emplois et cherche par ailleurs à réaliser environ 4 milliards de dollars d’économies sur ses coûts opérationnels sur l’année 2015. Un programme qui fait suite à la chute de 25 % du bénéfice net de la compagnie anglo-néerlandaise, à moins de 4 milliards de dollars. Saipem la filiale du géant pétrolier Eni a annoncé son intention de réduire ses effectifs de 8.800 personnes d’ici à 2017, et prévoit des pertes de 800 millions d’euros cette année. Le groupe d’ingénierie pétrolière Technip a déploré une perte de près de 307 millions d’euros, en raison essentiellement de la charge exceptionnelle de plus de 570 millions induite par le lancement de son plan de restructuration. Le pétrolier Français Total annonce une réduction de 10% de ses investissement (soit 2 à 3 milliard d’euros) et un gel des embauches. Les majors du secteur tels qu’ExxonMobil, Shell, BP ou Chevron réduisent sérieusement la voilure sur leurs projets d’exploration. BP a provisionner 1 milliards de dollars en prévision du financement de de ses suppressions d’effectifs. Le secteur rentre dans un cycle de baisse durable qui laisse présager une recomposition du paysage tant par des fusions acquisitions que par des fermetures de sites industriels.
Claude PAILLET