L’acquisition par la Ville de terres « agricoles » dans le secteur de la rue Hourlier faisait espérer qu’on en profiterait pour accroître notre patrimoine vert. Que nenni ! C’est une douzaine de pavillons qui fleuriront sur ces terrains revendus à des promoteurs.
Une fois de plus, la logique économique prévaut sur le bien-être collectif et la demande des citoyens. Au moins une partie de ces surfaces aurait pu être dévolue à de nouveaux jardins familiaux pour répondre, ne serait-ce que partiellement, aux nombreuses demandes non satisfaites- mesure qui pouvait être compensée financièrement par l’abandon d’un projet trop ambitieux comme celui de l’aménagement de la Plaine des Closeaux. Mais notre proposition faite au dernier Conseil Municipal n’a pas été retenue.
Et pourtant, dans les registres du Grand Débat, la demande de jardins partagés et plus généralement le thème de la protection des espaces non-construits sont largement développés. Les Rueillois se plaignent amèrement de la densification à tout crin de leur ville au détriment de la qualité de vie.
Nos concitoyens ne manquent pas d’inspiration et d’intéressantes propositions émergent : convertir les pelouses en jardins potagers, végétaliser les pieds des arbres, confier aux habitants l’entretien des bacs publics en pied d’immeubles, inciter les bailleurs à valoriser l’environnement des constructions sociales sur le mode écologique.
Car compter sur les jardins privés pour aérer la ville ne suffit pas. Une politique soucieuse de développement durable doit saisir toute occasion d’accroître les espaces verts publics sur l’ensemble du territoire communal.