Rueil, fière de ses « nombreux arbres » ! Mais qu’en est-il de l’évolution de ses espaces verts ?
Les espaces de verdure les plus conséquents- Bois de St Cucufa et parc de Bois-Préau- bénéficient de la protection de l’Etat, ce qui les met à l’abri du grignotage éventuel dû à une politique de densification.
Examinons de plus près la politique municipale concernant les espaces verts. Les surfaces ont-elles augmenté ?
Le Vert-Bois, beau terrain consacré au sport, a fait l’objet d’une acquisition communale en décembre 2012. Non seulement cette acquisition n’a pas accru notre patrimoine vert, puisqu’il existait déjà, mais la Ville l’a amputé de 8.685 m2 pour y réaliser un programme immobilier (CM du 19 mai 2016).
En ce qui concerne Bois-Préau, à l’arrière de la Maison des Arts et de l’Image, la construction autorisée de deux pavillons empiète sur le secteur limitrophe du parc.
Dans le secteur Hourlier, dévolu aux jardins familiaux, l’acquisition récente de terrains libres permettait à la Ville d’accroître les surfaces dédiées à cette activité à la fois utile et ludique. La Mairie a préféré remettre ces terrains à un promoteur en vue de lotissement.
La Plaine des Closeaux, dont l’aménagement reste suspendu à ce jour, est en quelque sorte « menacée » par l’important complexe immobilier qui s’élève en bordure du site. Là encore la densification prend le pas sur l’espace libre.
En octobre 2012, le Conseil Municipal vote l’aménagement d’une « gare-jardin » au pôle multimodal (i-e gare RER). La gare y est, mais on cherche le « jardin ». La minéralisation domine largement, malgré quelques plantations.
Du côté de l’opération Masséna-Richelieu (ex-Novartis), la Ville « préserve » le parc et son lac créés par Sandoz ; 25.000 m2 de jardin (versus 28.000 m2 construits) sont ainsi « restitués » à la commune…moyennant finances (environ 1million7) avec en plus la charge de l’entretien des lieux- sans perspective depuis le Bd Richelieu bétonné quasiment tout du long- le tout à l’avantage des promoteurs qui voient les appartements « avec vue » ainsi survalorisés- sans être soumis à une TLE supplémentaire.
Et l’Arsenal, avec son « poumon vert » sensiblement augmenté en surface grâce à l’action de l’association Rueil Arsenal Grand Paris ?
Le paiement de cette « gratification » se traduit par une addition d’étages supplémentaires côté Gallieni- sans compter que si on rapporte le nombre de m2 « verts » au nombre de m2 bâtis, et pas seulement à l’emprise au sol du bâti, le ratio est des plus minces. On se demande où se trouvera « l’arboretum » promis en juin 2018 ?
Quoiqu’on en dise, le ratio espaces verts / espaces bâtis s’amenuise inexorablement. La responsabilité de la Ville est largement engagée dans ce processus.
Illustration Moonik