A l’approche des échéances électorales, il paraît judicieux de s’interroger sur les critères pertinents et pas seulement économiques, pour gérer une ville.
-L’usage veut que l’on privilégie le quantitatif : on veut plus de ceci, davantage de cela, au risque de s’engager dans des dépenses disproportionnées et des actions « poudre aux yeux ».
Ne faut-il pas plutôt réfléchir à proposer une variété de solutions, mieux adaptées à la variété des citoyens concernés : par exemple, en matière de logement, offrir une large palette de types d’habitations- élargir le choix en ce qui concerne la garde d’enfants, au lieu de le restreindre à un ou deux systèmes.
-La question de l’environnement naturel préoccupe à juste titre nos concitoyens. Là encore, gardons-nous de la formule magique et demandons-nous si « planter des arbres un peu partout » représente le nec plus ultra d’une politique écologique. Le traitement de la nature en ville doit s’envisager sous des formes variées : par exemple, on a pu constater que les jardins familiaux ou partagés non seulement protégeaient l’environnement, mais aussi induisaient de nouvelles formes de socialités permettant d’instaurer un vivre-ensemble enrichissant. Il existe de nombreuses actions alternatives mises en œuvre dans certaines communes : prenons-en de la graine.
-La sécheresse de l’été a défrayé la chronique, rendant plus aigu que jamais le problème des usages de l’eau. A Rueil justement, l’eau est très présente, bonne occasion de développer des usages très divers de cet élément : diffusion des usages techniques utiles , bien sûr, comme le stockage de l’eau de pluie, mais aussi usage ludique et esthétique trop peu exploité, comme on peut le constater au quartier de l’Arsenal où domine surtout l’élément solide.
-Autre piste de réflexion : l’accompagnement social. Certes, des dispositifs existent, mais dans ce domaine aussi les besoins sont très diversifiés ; il faut donc varier les approches, qu’elles ne se limitent pas à une aide purement économique. Pour cela, les associations caritatives apportent une expertise solide sur laquelle on peut s’appuyer.
Ces quelques pistes nous invitent à approfondir notre réflexion de citoyens sur une souhaitable gestion alternative de nos villes.