L’urbanisation croissante de nos villes appelle des mesures pour empêcher le développement incontrôlé d’opérations d’aménagement dénuées des qualités indispensables à la satisfaction des exigences légitimes du développement durable.
Désormais, il faut faire en sorte que les constructions prennent en compte toute une liste de critères de qualité environnementale :
- sobriété énergétique selon une approche bioclimatique (conformité à la RT-2020)
- utilisation de matériaux durables respectant le confort et la santé des habitants
- possibilité de faire évoluer l’usage des bâtiments
- application d’une esthétique architecturale de haut niveau
- prévention des malfaçons.
Dans ce but, un certain nombre de communes- dont Nanterre- proposent aux promoteurs immobiliers de signer une charte les engageant à respecter les niveaux de performances renforcées inscrits dans le contrat, sous le contrôle de la ville.
Loin d’être un obstacle aux réalisations, la charte fait l’objet d’une négociation avec chaque promoteur et permet ainsi d’atteindre les objectifs fixés. D’ailleurs, de grands groupes immobiliers n’ont pas hésité à entrer dans cette démarche.
Autre dispositif en faveur de l’habitat durable : l’opération d’amélioration thermique des habitations qui vise à développer la rénovation énergétique du parc particulièrement énergivore, construit avant les années 80. Il s’agit d’un dispositif public d’aides financières et d’incitation à faire des économies d’énergie dans des bâtiments qui nécessitent des travaux d’isolation ou de changement de chaudière. Ce type de programme s’adresse, entre autres, aux copropriétés privées qui cherchent à rénover leurs immeubles. On peut parvenir à réduire des 2/3 la dépense énergétique.
Qu’est-ce qui empêche notre ville de s’engager dans ces démarches incitatives et innovantes sinon un conservatisme trop soumis au « laisser-faire » ?